Le principe de phyto-épuration existe depuis les années 60 en Belgique. La phyto-épuration est la filtration de l’eau au moyen de plantes et de bactéries.
Plusieurs procédés de filtration existent :
- Le premier est un système avec un filtre vertical et un filtre horizontal. Les eaux usées arrivent en surface du filtre avec une descente à la verticale par le biais de roseaux et de bactéries puis traversent ensuite plusieurs granulats et arrivent sur un filtre horizontal avec une filtration à plus long terme. Cette filtration à plus long terme se fait dans un deuxième bassin de plantes aquatiques et semi-aquatiques. Ensuite les eaux sont rejetées à travers des zones de rejets végétalisés.
- Le deuxième est le système vertical seul : 1 bassin d’une taille d’environ 1.5m² par équivalent habitant, permet de filtrer les eaux d’une habitation (eaux grises eaux noires) et en sortie l’eau n’est quasiment plus polluée.
L’avantage de la phyto épuration est qu’il y a un fort pourcentage d’épuration sur une surface faible, le seul entretien à prévoir est la fauche des plantes en fin de saison et la mise au compost des déchets végétaux. Toutes les installations sont faites après une étude de sol (capacité d’infiltration du terrain etc). Il n’y a pas d’entretien ni de vidange. De plus, il n’y a pas d’odeur. Ce système permet de traiter tous les types de pollutions, les plus résistantes sont les antibiotiques et les chimiothérapies. L’avantage de travailler sur un système d’épuration vivant est aussi que l’on peut programmer une intervention dès que l’on voit que les plantes sont en mauvaise santé et que le système fonctionne moins bien. Il est à noter que plus les bassins de phyto-épuration sont proches de la source de pollution est plus le système est efficace (au niveau des déversoirs d’orage par exemple).
Dans ce système, ce sont les bactéries qui filtrent, les plantes servent à faire arriver l’O2 aux bactéries. Les plantes telles que les phragmites et les lithum sont souvent utilisés car ce sont des plantes qui bougent et qui permettent donc d’éviter le colmatage mais il est possible de mettre des plantes plus esthétiques en fonction du besoin. Dans ce système ce sont les bactéries qui filtrent. Le choix des plantes s’adapte aussi à la région, par exemple en montagne les plantes meurent l’hiver mais cela n’a pas d’impact car ce sont les bactéries qui restent vivantes et qui filtrent. On peut également mettre des plantes mellifères pour attirer les abeilles si on le souhaite.
Présentations par Josée Brouyère, directrice d’Aqua Thème et Deven de Ruyter, animateur réseau chez Aquatiris.
Crédit photo: site internet Aquatiris
